Appart' d'Aki

Son petit appartement quatre pièces est situé à l’écart, hors des rues bondées du village. Moins cher. Par contre pas pratique quand vous êtes en retard. Plus d’une fois elle avait traversé les rues en courant, les cheveux mouillés. Et encore maintenant. Villageois, ne vous inquiétez pas si vous voyez une genin arpenter les toits à toute vitesse, il n’y a pas la guerre. Pas encore.

Ainsi, hormis le fait qu’il faut un temps fou pour aller en ville et vice-versa, l’appartement est plutôt chaleureux en lui-même. Bien que la couleur vermeil écaillée avec le temps donnait plus l’impression de ruines que de château. Oui, elle s’était fait arnaquer mais elle n’a que onze ans après tout.

Un petit sentier mène à sa porte semer d’embûche tel que morceaux de bois et ustensiles de jardin. Si vous survivez, vous atteindrez la porte et là, il ne vous faudra que soulever le pot à la marguerite fanée pour trouver la clé.

Humble voleur, retroussez chemin. Il n’y a rien de cher à dérober dedans et une simple visite pourrait vous procurer un arrêt cardiaque tellement cette petite est désordonnée. Vous persistez ? Vous êtes bien téméraire. Ne venez pas dire que je ne vous avais pas prévenu ! Bien, la porte s’ouvre…

Sur le salon. Pas de cheminée ni aucun moyen " technologique " de se procurer de la chaleur, il vous faudra utiliser les bonnes vielles méthodes : vives les pulls et les couvertures. La table basse, si fragile, croule sous les rouleaux de jutsu, des kunais et des shurikens accrochés aux murs dû à son ancien entraînement personnel. Elle avait réussit à casser un verre, un vase et une peinture. Pas très glorieux comme résultat. Le fauteuil qui lui servait de lit était bien la chose la plus " jolie " du décor. Pour vous dire que, hein. Parfois vous trouverez un verre, une baguette ou encore une assiette mais jamais de nourriture.

Vous avancez ? Ne vous perdez pas, car il y a de quoi. On ne recule pas, pas possible, il reste encore deux pièces après celle-ci. Ainsi nous arrivons à la pièce maîtresse de la maison : la cuisine. Le mont vaisselle reste le plus visible à l’œil, ça fait plus d’un mois qu’elle dit qu’elle va la faire mais n’a jamais eut assez de temps pour. La table ne lui sert jamais mais remplace une certaine armoire cassée pour ses livres. Néanmoins, il n’y a que deux sacs poubelles qu’elle mettra dehors quand elle reviendra. Ce n’est pas une pièce chaotique par rapport au salon. Quoi que, c’est parce qu’on a pas ouvert le frigo sinon…Bref, elle ne fait que cuisiner ici.

Pervers s’abstenir. Vêtements gisant au sol, vous l’aurez compris, c’est au tour de la salle de bain. Quelle chance ^^. L’eau de son bain toujours présente, elle est froide voire très gelée. N’essayez même pas, elle est là pour Yoop. La douche, c’est plus pour vous. Eau chaude entre 8 heures et 10 heures, vous n’avez pas beaucoup le choix. Comprenez-vous pourquoi elle est en retard le matin ? C’est la course. ~~Petites culottes ou t-shirts, piochez, on verra si vous aurez de la chance Oo’.~~ Ne nous attardons pas trop et refermons la porte pour s’attaquer à plus gros.

Et si on rebroussait chemin finalement ? Nooon. Ses vêtements empilés, son kit de soin dans un coin et le réveil même pas à l’heure, cette pièce sert plus à décorer qu’autre chose. Elle n’y entre que rarement ou pour peu de temps, juste récupérer ses habits propres et partir sous la douche. Des cartons sont dispersés, contenant des affaires qu’elle a acquis au fil des mois mais par pure manque de place, elle les garde là jusqu’à en trouver une utilité quelconque. C’est la pièce qu’on n’ouvre pas, le placard en quelque sorte.

Vous savez où est la salle de bain, les toilettes sont propres, je vous jure, vous pouvez y aller^^ Ensuite la porte, suivez le chemin, c’est tout droit.

§

La porte claqua, la gamine s’aventura dans la jungle qui lui servait de maison. Elle était habituée et ne se souciait guère de son désordre. Aki examinait les lieux, contente de la revoir dans le même état qu’elle l’avait laissée. Yoop arriva en croassant ce qui la fit sourire.

Tadaima…

Et sans plus de commentaire sur son voyage, elle prit la grenouille entre ses mains et la posa dans son capuchon rabattu. Elle posa la clé sur un petit meuble et s’avança vers le tableau à charges fait avant son départ. Elle retroussa ses manches et tenta pendant plus de dix minutes à soulever les deux lourds sacs poubelles. Après de longs efforts, la fillette parvint et commença un début de vaisselle.

Trois-quatre bols plus tard, elle s’arrêta , décidant d’aller faire une simple visite du village, voire si quelque chose s’est effondré ou la création d’un magasin nouveau pendant son absence.

Elle disparut dans l’encadrement de la porte, ses pieds nus faisant un tap tap quotidiens sur le bois froid. Pas la peine de courir.

Elle pénétra dans sa propre maison. Bien que dépotoir serait plus à sa convenance. Oui, on aurait pu croire à un miracle, que tout ce bazar disparaisse. Mais ce genre de chose n’arrive quand rêve malheureusement. Ainsi fatiguée par son entraînement, traînant des pieds, elle se dirigea instinctivement vers son " lit " ou plutôt vers le divan. Elle ne se fit pas priée pour. Mais Gamakichi ne le voyait pas de cet œil.

Ne ! Et mon bol de ramen ! Morveuse, debout !

Hai hai…

Elle se redressa en prenant appuie sur ses mains et posa pieds à terre. La gamine se frotta les yeux énergiquement tout en entrant dans la cuisine. Ses pieds nus sur le carrelage, frissonnant au contact, elle posa sa maigre main sur la clinche du frigo espérant y trouver un pot de ramen instantanée. Trop fatiguée pour le faire elle même. Elle le réchauffa et le posa négligemment sur la table. Gama arrivant bien sûr au pas de course. Elle entrouvrit la porte de la salle de bain pour Yoop et là, plus personne ne pouvait l’empêcher de dormir maintenant. Tombant comme une masse, elle se laissa bercer dans les bras de morphée.

§

Elle se réveilla aux rayons du soleil réchauffant sa peau mât. Elle ouvrit un œil mais le referma aussitôt. Aveuglée par tant de lumière, elle exécuta le même rituel pendant quelques minutes avant de voir clair. Elle passa de la pose couchée à debout, Aki s’étira en quelques craquements d’os. Yoop sur ses genoux, elle passa un doigt sur sa peau comme un caresse du matin.

Ohayo…

Un bref bâillement, la petite encore endormie, parcourut la pièce ainsi que le couloir pour rentrer dans sa salle de bain. L’eau ruisselle sur sa peau dénudée de tout vêtement lui procurant un bien fou. L’eau étant tiède, ceci eut pour effet de la réveiller, enfin consciente de la réalité.

Propre et fraîche – et habillée aussi-, elle attrapa Yoop qu’elle plaça délicatement dans sa poche et rentra dans la cuisine pour constater l’étendue des dégâts. Elle eut un long soupire. La bestiole qui dort dans le pot de nourriture… Franchement irrespectueux ! Aki le réveilla (hum) en douceur puis jeta la récipient.

On y va !

Déjà… J’peux aller dans l’autre poche ?

Non.

Nani ?

T’es trop gros, on va courir !

A contre cœur, il la suivit jusqu’à la porte, passant par tous les obstacles imaginables. Une lettre traînant à terre près de celui-ci, il était de son devoir de prévenir son " maître ". Bien que sûr le moment, il était d'humeur à ne pas le faire.

T’as du courier.

Etrange…

Elle l’attrapa et la fourra dans sa poche vide, se promettant de la lire plus tard. Elle savait de qui sa venait, du moins, elle croyait savoir… Songeuse, elle enfilant des sandales et referma la porte à la suite du crapaud en courant presque.

Petite Aki s’est promenée. Petite Aki a regardé les gens, émerveillée. Petite Aki s’est fait traiter de folle…

Mais petite Aki continue de sourire dans l’ombre de son capuchon.

Etrange, non ? Elle n’a jamais été survoltée, non plus. Elle n’est pas du genre à frapper tout ce qui bouge quoi que ça lui irait bien ? Un côté caractérielle et enfant gâté ? Serais-ce moi la folle ? Bah, Aki ou moi… C’est du pareil au même. Mais son côté sérieux faisant penser vaguement à une adulte, n’est-il pas tout aussi bien, pour elle ? Bien qu’elle garde ses réflexes enfantins et ses réactions bien à elle. On ne peut se faire passer pour ce qu’on est pas. Elle le sait, pourtant elle refuse d’agir comme telle. Elle se contredit, c’est bête mais c’est comme ça.
Vous ferez avec ou ne la croisez pas dans ce cas.

Saviez-vous qu’Aki est fort sur les règles ? Si elles sont là, c’est pour les suivrent non ? Elle est cruelle ma petite Kaieda =3 J’ai jamais dis le contraire ! Si ? Alors je m’en excuse ^^. Elle est trop directe, pas de tact, plus mignonne quand elle se tait que quand elle parle ! Peut-être est-ce pour ça que la causette n’est pas son point fort. Une vraie peste? héhéh...

"mais que quelqu'un l'arrête !"

Vas-y Tsu-chan, tu veux essayer ? Huhu… Elle n’est tout simplement pas faite pour le social d’où son envie d’être ninja. Sacrifier sa vie pour ce qu’on tient à cœur. D’ailleurs, à quoi elle tient à cœur ? A peu de chose, pas assez pour se lancer en pleine action… Quoi que… Elle est en doute. Elle a Yop et Gama. Tsu-chan au préalable, aimant sa compagnie et admirant le kage. Mais est-ce la une raison suffisante ? Ce faire tuer pour les beaux yeux de l’ Hokage ? Bof bof… Peut-être. Peut-être pas. Cette question, elle ne saura pas y répondre avant un nouveau combat, certainement. Ses parents ? Oui, ils restent toujours sa famille. Est-elle dans le faux ? Pour Konoha, tout simplement.

Etre philosophe ne me réussit vraiment pas héhéh ^^ !

Elle trottine, un sourire enjôleur bien que trop discret pour se faire remarquer, elle entra dans son taudis. Il serait temps de ranger, au pas de course et en souriant s’il te plait !

De ses petites mains, elle frotte la vaisselle jusqu’à ce qu’elle brille. Elle sort les poubelles et dépose une coupole de lait pour les chats du quartier. La gamine s’attaque ensuite au salon, décroche ses kunais et les range. Le soir pointe son nez et elle laissa là son rangement, c’était pour plus tard. De bonne humeur sans savoir le pourquoi, elle se fit deux couettes, ses longs cheveux revenant en avant, chatouillant son visage angélique.

Elle laisse Yop ici, qu’il profite un peu et partit enfiler ses chaussures et son bandeau de ninja à la cuisse. Elle accrocha sa sacoche et son étui, prête à sortir. C’est ce qu’elle fit d’ailleurs.

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